FABRICATION D'UN PAPIER GELATINE  ( Carbon tissue or pigment paper)

LES PRODUITS NECESSAIRES :

 

la gélatine qualité photographique 225 Bloom

le colorant : Aquarelle Rouge de Venise Rembrandt  N° 349 ROYAL TALENS

de l'eau distillée ou déminéralisée

du sucre : glucose ou saccharose

PREPARATION DE LA GELATINE / MODE PREPARATOIRE  :

pour préparer 50 ml de gélatine, il faut 4 gr de gélatine 225 Bloom, 3 gr de sucre  et 0,5 gr de colorant et 50 ml d'eau

Peser séparément les 3 produits cités ci-dessus. Dans un récipient de 100 ml environ, verser 40 ml d'eau déminéralisée froide et verser en pluie fine la quantité de poudre de gélatine en agitant doucement avec un agitateur en verre. Laisser reposer environ 1 heure à Température ambiante.Puis porter au bain-marie quelques minutes en agitant pour bien liquéfier le mélange gélatine+eau. Ensuite incorporer doucement le sucre en agitant bien pour favoriser sa solubilisation dans la gélatine. Garder toujours au bain-marie. A la petite quantité de colorant 0,5 gr ajouter 10 ml d'eau chaude pour bien le diluer de façon homogène et alors incorporer ces 10 ml colorés avec le reste de gélatine sucrée chaude toujours en agitant doucement pour éviter  de faire trop de mousse.  (Pour détruire les bulles ou la mousse qui pourrait se produire en surface, pulveriser quelques gouttes d'alcool à 90° de façon modéree )

les 3 produits pour fabiquer son papier gélatiné :

de la Gélatine Qualité Photographique dureté 225 Bloom

de la peinture aquarelle haute qualité rouge de Venise Talens N° 349

du sucre ici du saccharose, le glucose plus raffiné est possible ausssi

et de l'eau déminéralisé non représentée ici

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Méthode plexiglas/cuivre

 

Le but est de réaliser une gélatine photosensible apte à être exposée pour l'héliogravure.

J'ai mis au point cette méthode avec le but d'obtenir une surface parfaite sans poussières à l'exposition. La technique pour fabriquer le papier gélatiné décrite dans le chapitre suivant n'est pas toujours facile à mettre en oeuvre et à réaliser sans aucun défaut. Le papier gondole, encore que ce problème est bien résolu si on a humidifié  ce papier et pressé fortementet assez longuement auparavant.

Le séchage du fait de sa lenteur expose très facilement le papier gélatiné aux poussières atmosphériques et autre perturbations climatiques.

 

Ici, on va couler à chaud un mm de gélatine non sensibilisée sur une plaque de plexiglas ou verre synthétique ou méthacrylate que l'on aura fixée sur un cadre en bois, de façon à réaliser une cuvette étanchéifiée avec un ruban adhésif plastique.

 

Pour avoir une épaisseur régulière, on aura disposé cette plaque sur un plan rigoureusement horizontal pendant au moins le temps de la prise en masse de la gélatine ( au moins 2 ou 3 heures ). La partie qui sera ultérieurement en contact avec le film positif à exposer est donc la face inférieure de la gélatine, celle qui est directement sur le plexiglas. La face supérieure de la couche de gélatine est en contact directe avec l'air ambiant, elle va permettre ainsi le séchage progressif de toute la couche gélatinée . Cette surface supérieure sera exposée aux poussières et autres imperfections de l'air ambiant : peu Importe ! elle sera éliminée au développement à l'eau chaude successive à l'exposition UV.

En revanche, la face inférieure, celle qui est en contact directe avec le plexiglas, elle est parfaitement plane et dépourvue du moindre défaut et de la moindre poussière.

 

Le séchage complet prend environ 24 heures ou + selon la température et le % d'humidité dans l'atelier. Progressivement, on pourra décoller le plexiglas qui n'adhère pas à la gélatine sèche.

 

La sensibilisation se fait au bac.Il suffit de poser délicatement ce cadre en bois avec sa membrane tendue de gélatine pigmentée: il flotte à la surface du bain de bichromate de potassium à 4 % à  10 °C. Le film se ramollit, la sensibilisation dure 1 min 30 sec. On sort le cadre du

bac , on égoutte correctement et on fait sécher à l'abri de la lumière environ 12 heures.

 

 (images à lire de gauche à droite et de haut en bas ) :

 

Une fois que l'on aura réalisé l'exposition du film de gélatine bichromatée, donc photosensible, à travers le positif digital en niveaux de gris, on va transférer ce film sur la plaque de cuivre dégraissée et auparavant grainé par le dépôt d'une aquatinte fine ( résine colophane, ou bitume ou vernis Lascaux à l'aérographe ). Pour effectuer cette adhésion gélatine/cuivre, il faut opérer en milieu humide.

On va donc humidifier, au bac, la plaque de cuivre grainée, avec de l'eau distillée ou déminéralisée à T de 15°C et ensuite on plaque le film de gélatine comportant l'image insolée sur cette plaque.

On maintient une pression constante, régulière et modérée sur ce film avec un papier 140gr/m² humidifié, une plaque de plexiglas et des poids, pendant 15 minutes.

On découpe la membrane de gélatine dépassant les dimensions de la plaque de cuivre et on procède ensuite au développement classique à l'eau chaude ( 45 à 50 °C)